José Saramago zum Todestag (16.11.1922 – 18.6.2010)
Vor fünfzehn Jahren starb José Saramago, der neben Fernando Pessoa wohl berühmteste Schriftsteller Portugals. Den Literaturnobelpreis erhielt er 1998.
https://www.youtube.com/watch?v=TMa3I-uvXpw
Einmal hat der Alte José Saramago im Gespräch mit Bernard Pivot in dessen Kultsendung “Apostrophes” erleben dürfen.
Saramagos Gradlinigkeit in seiner tiefen Menschlichkeit, seine Festigkeit hinsichtlich persönlicher Überzeugungen und seine Kkompromisslosigkeit haben den Alten tief beeindruckt.
Bernard Pivot ließ es sich natürlich nicht nehmen, unerbittlich und gleich mehrmals aus einem typisch französischen Intellektuellenhabitus heraus zu versuchen, Saramago zu einem Abschwören von seinen kommunistischen Glaubensbekenntnissen zu bewegen:
“Wie können Sie heute noch, nach allen stalinistischen und sonstigen kommunistischen Greueltaten, mit freiem Gewissen Kommunist sein?”
Mehrfach gab Saramago keine Antwort auf diese beharrliche Frage.
Ganz am Ende des Gespräches jedoch lehnte sich Saramago vertrauensselig zu Pivot hinüber und sagte flüsternd: “Ich werde Ihnen mein Gheimnis verraten!”
Große Freude und Anspannung im Gesicht Pivots.
Dann Saramago: “Es liegt in meinen Genen!”
José Saramago hat sich viel mit der Unzulänglichkeit der mündlichen Sprache und der menschlichen Kommunikation – auch in seinen Romanen – auseinandergesetzt. So schreibt er:
«The comprehension of every oral discourse will always be insufficient, incomplete, limited.» (2006) La Lucidité. Paris, Éditions du Seuil. (p. 34)
Die Faktoren, welche authentische Kommunikation auszeichnen, fehlen notgedrungen bei der Umsetzung in die Schriftsprache, besonders natürlich in den Sprachlehrgängen aller Schulen:
«Voici donc le discours complet auquel manquent seulement le tremblement de la voix, la componction du geste, la goutelette occasionnelle d’une larme mal contenue, toutes choses impossibles à transcrire.» (pp. 104, 105)
Diskurs und Dialog, Offenheit und Empfänglichkeit, Überraschung und Unplanbarkeit sind die Hauptfaktoren für authentischen Sprachgebrauch und authentisches, sinnvolles Sprachenlernen.
Im Sinne Michail M. Bachtins schreibt Saramago:
«Je pense que chaque mot a toujours besoin d’un autre au moins qui l’aide à s’expliquer. (…) j’en viens à anticiper les questions qu’on me posera sans doute (…). (…) je lance le premier mot, et le second, et le troisième, comme des oiseaux dont on a ouvert la porte de la cage, sans savoir très bien, ou sans savoir du tout, où ils me conduiront. Parler devient alors une aventure, communiquer se transforme en quête méthodologique d’un chemin qui conduit à celui qui écoute, tout en gardant toujours à l’esprit qu’aucune communication n’est définitive ni instantanée, qu’il faut souvent revenir en arrière pour clarifier ce qui a été sommairement énoncé. (…) le discours, au lieu de se limiter à illustrer et à donner de la visibilité à ce que moi-même je pensais savoir de mon travail, finit invariablement par révéler ce qui était occulté, juste soupçonné ou pressenti, et qui devient soudain une évidence incontestable dont je suis le premier surpris, comme quelqu’un qui était dans le noir et qui vient d’ouvrir les yeux devant une lumière soudaine. Bref, j’apprends avec les mots que je dis.» (2010) Le Cahier, Paris: Le Cherche Midi. (pp. 150, 151)
Doch lesen Sie alles besser selbst in den Büchern des großen portugiesischen Autors.
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